Ma Transpyrénéenne

Je vous avais annoncé la couleur pour cette journée où je savais devoir faire plus de 1500 m de dénivelé positif… les cols commencent à se mériter!

La journée commence sous le signe de l’histoire, et même doublement.

Je vais suivre le chemin de la mâture, taillé dans le flanc de la montagne pour fournir les mâts de la Marine royale, taillés dans les futaies du Béarn.

En face du début du chemin de la mâture se trouve le Fort du Portalet, surtout connu comme prison des politiques de la IIIeme République sous Vichy, puis de Pétain après la guerre.

Après, c’est une longue montée sur 6 heures… d’abord dans la falaise taillée, puis dans une gentille forêt

Je m’arrête une première fois dans un décor de rêve

J’assiste à un balai d’hélicoptères. En fait, la transhumance commence bien plus tard dans ces régions et les bergers commencent juste à monter. Les hélicoptères livrent les estives.

Les ruisseaux sont chargés d’eau, je pense à la pluie d’hier.

Le chemin continue longtemps dans les pâturages, après avoir dépassé les premières cabanes de bergers où l’on s’active pour tout remettre d’aplomb.

Je craque un peu et je fais une nouvelle pause. Surtout que je m’approche d’un cirque de montagnes et qu’il me faudra passer un col quelque part.

Je monte un sentier en lacets, mais au moins je me rapproche du col. Et je vois pourquoi tant d’eau dégouline des montagnes.

Enfin le col!!!

Et c’est la descente, d’abord vers deux superbes lacs. Beaucoup de randonneurs à la journée de ce côté. Moi, je viens de franchir un col 🤪

Près de 3h de descente, mais ce n’est rien après ma très longue matinée. La descente est paisible.

Les 4 derniers kilomètres se font sur la route d’accès ce qui n’est pas très rassurant. La route longe un ravin.

Enfin j’arrive après 17h à mon gîte, que je partage avec 5 hommes. Où sont les femmes dans la montagne?

J’ai coupé l’étape de demain en deux en suivant une variante: je ne me sentais pas trop de repartir sur plus de 9h30 de marche le lendemain 🥱